Le métier de rédacteur web est l’un de ceux qui ont le vent en poupe, ces dernières années. En effet on pense souvent qu’il suffit de savoir écrire pour devenir rédacteur web. En clair, ce serait à la portée de tout le monde. Pourtant on n’écrit pas pour un site internet n’importe comment, par exemple comme on le fait pour écrire sur un blog ou sur les réseaux sociaux. Ecrire pour le web une profession à part entière, avec des contraintes précises. Alors le métier de rédacteur/rédactrice web est-il comparable à ceux de journaliste et d’écrivain, qui requièrent tous deux aussi des aptitudes rédactionnelles qualitatives ?

Journalisme, édition et correction
Les journalistes de la presse écrite sont chargés de se renseigner sur des thèmes décidés en comité de rédaction, de mener des interviews ou de faire des reportages. Ensuite ils prennent leur plume – numérique bien sûr – et mettent en mot, à leur manière, ce qu’ils en retirent. Avant que leurs textes ne soient mis en forme et en page, pour correspondre à la charte graphique du journal ou du magazine, il est corrigé. Donc un correcteur professionnel est chargé de lire et de relire ce qui a été écrit. Lorsqu’il constate une faute de frappe, une faute d’orthographe, un contresens ou encore une faute de grammaire, il appose un code typographique qui indique quelle est l’erreur. Correcteur, c’est un métier. Son rôle est primordial, puisque de la qualité du texte qui va être publié, dépend la qualité de la publication et donc sa crédibilité. Il en va de même pour les livres : toute maison d’édition fait corriger les textes qui sont rédigés, même ceux qui émanent des plus grands auteurs.

Rédaction web et correction
Pour le rédacteur web, il en va autrement. Il est souvent seul face à son texte. Tout comme le journaliste, il doit se renseigner sur la thématique qu’il va aborder, trouver des sources fiables. Ensuite il doit faire preuve de qualités rédactionnelles, avoir du style pour que ses productions soient agréables à lire. Il doit aussi, en général, se préoccuper de la manière dont ses écrits sont optimisés pour le référencement, pour produire des contenus riches, SEO friendly. Pour ce qui concerne les fautes de frappe, de grammaire ou d’orthographe, il doit se munir d’outils, acheter des plugins ou des logiciels spécifiques. Cela semble tellement évident, dans le métier, que l’on ne pose même pas la question de l’œil humain, c’est-à-dire du rôle que pourrait avoir un correcteur. En rédaction web, le métier de correcteur n’existe pas. Pourtant le cerveau du correcteur professionnel est de loin plus efficace que n’importe quel outil numérique, jusqu’à preuve du contraire.